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poèmes en flèche

19 janvier 2012

Ayacha dite Vivante Ayacha parle idéalen rêve je

Ayacha dite Vivante

 

 

Ayacha parle idéal
en rêve je l’entrevois
touché à ses sens

herbes folles percent l'asphalte
coquelicots colorient les bétons blêmes
vaches paissent paisibles au champ de mars
ville refleurit bucolique au pacifique
colchique par les prés, plus de bombe plus de fusil
bataille de pollen !

états libres et sans esclave
l’amour a brin d’espérance
se pointe sous la surface
nous attend

tissons nos vêtements
en tissu social
pour tous les gens
pétris d’humanité
filés dans la constellation chaude
d’hommes et de femmes et de différences
ne nous défilons pas
filons ensemble


plus de prison sale plus d’armée
pour les habitants de la nature
vivons en paix
la terre est à tout le monde
et la rue est à nous
ruons-nous !

dessinons aux maisons des dromadaires
aux bosses rebondies comme les collines de rêves

allons aux champs sifflotant
les bois investissent les villes
le lierre grimpe aux immeubles
la musique s’anime autour des feux de fête
la nature nous retrouve
avec le goût d’aimer
dans chaque bouche
nos échanges en chansons
chansonnent les vieux problèmes
métamorphosés en poèmes
des livres à venir délivrent la vie
de la longue déshumanisation
les bisous volent en nuées
compagnie des langues joyeuses
grave et tendres à donner
le baume au cœur parsemé
de grains de beauté ensoleillés
aux vagabonds des nuages

Ayacha
A ses grands yeux ouverts
sur le monde cru
sa parole coule en cascade
du volcan organique
claire et fluide
une fontaine de jouvence
enfouie resurgit

elle inonde le monde
de la générosité
des yeux verts

un jour amour foule circule librement en toutes langues de nous tous

luth à la lutte !

Crie AYACHA

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2 juin 2011

J'ai mis des galets sur un mont de sable J'y ai

J'ai mis des galets sur un mont de sable
J'y ai gravé tous les noms d'aimés
Avec des algues bordeaux
Je marche les pieds nus
Au rythme de la marée montante
Leurs roulis s'entrechoquent au gré
De va-et-vient venus emporter
Ma mémoire d'eau
Seau d'étoile rose anémone renversé
2 juin 2011

Du bout du monde

 

Tu retrouves les paysages aimés
De ton plat pays, en bord de mer, la côte se laisse grignoter
A chaque grande marée, les galets ricochent et glissent en claquant  
La vague reprend son élan entraînant les roulis
L'air est vif, tu te sens vivant, à regarder l'horizon
Dégagé des scories
Lorsque les vagues s'écrasant t'éclaboussent
Tu t'es toujours senti libre, à te laisser pénétrer
En toi le vent d'océan, l'iode et l'humidité de sel
Même s'il fait gris, même s'il fait pluie
Tu aimes ce ciel et ceux qui y planent sans bruit
Sinon des cris qui se répondent comme des échos
Dans le chant marin
Qu'y a-t-il besoin de parler ? Juste regarder, ressentir
La plénitude en solitude
Laisser voguer l'esprit volage
Ou alors amoureux, tenir l'autre par l'épaule ou par la main, ton sourire à l'intérieur
Quand le temps est clément
Souvent des moutons s'émeuvent au fond bleu
Eclipsent à tour de rôle l'astre chaleureux 
Il disparait puis réapparait au gré de leurs fantaisies
Changeant les couleurs en quelques poignées de sable
Toutes les humeurs de la mer à la nature
Les maisons et les pierres
Les gens qui rient, gens qui pleurent
Rassemblés sous les contrastes de la lumière
Comme par enchantement
En ces instants, comment ne pas croire en l'éternité des jours

 

22 mai 2011

promesse

je vais à l'abeille me recueillir une fleur
prière de pollen à l'oraison du soir
j'avoue à la nature un milieu d'étoile
décline ton nom il fait bientôt nuit
le blé est fané ne perds pas son serment
l'espoir est fin dans le pot à miel

11 mars 2011

à cordes

je m'éreintais debout, hors ring
m'esquintais de tous
boxeur fatigué
d’avoir trop combattu
les poings fermés sur le vide
sensible
je visais personne
mais reçu tans de coups
sur la figure fissure
je usé à force
d'avoir combattu les flux
nous en offre un dernier, tiens
pour la route, à boire à senté
à la nôtre comme aux autres
sur le retour des baisers
à mains nues
chaos

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6 novembre 2010

Variations sur quelques espoirs

gros espoir de tempête
à l’horizon
pouvoir un jour voir
anéantie la misère
et la guerre avec

espoir gros
de vivre un jour
au jour le jour
entre frères et sœurs
de coeur
dans le monde de nos rêves
tus
revenus chaque nuit
en vagues

espoir de tous les jours
continue d'y croire
quand plus rien ne te pousse à croire
quand tout te pousse à croire
en rien

mince espoir, en file d’attente
pour partir faire un tour
une lueur et encore
de l'amour
en retour

baiser à l'amoureureuse

espoir minuscule
presque rien du tout
un grain de sable
quelque part
grippe la grande roue
de l'infortune

souhait

pour quelqu'un
fait d'un rien
en pensée…

petite musique
de rêve
joue le silence
tout autour du monde
apporte le vent d'ailleurs
celui qui transporte les rêves
de meilleurs

au filet de voix
écho à nos appels 
en saut de route

étrange espérance
qui persiste
telle une rumeur
remue
parmi la fureur

6 septembre 2010

Les comptes ronds

Je fais un rêve...
Gagner au loto
Des millions d’euros
Je serais riche
Et je n’oublierais pas d’être généreux

Je penserai aussi à moi
Et à ceux que je connais bien
Comme s’ils étaient miens
Je prendrais ce qu’il faut de ma chance
Inespérée
Juste ce qu’il faut
Pour respirer
Ne plus connaître les sales tracas

Je donnerais tout le reste
Pour quelques coups à boire
Je connais trop le pouvoir que l’argent
Procure
Pour en gaspiller un centime
Je le donnerais en gestes larges
Pour des projets
D’émancipation
Economiques & politiques
En France comme à l’étranger
Aux assos qui militent
Qui luttent

Ouais ce serait bien joué(, héhé)
Et bien fêté
Mais la vérité
C’est que je n’y crois pas
Et que je n’ai même pas envie d’y croire
Alors je ne rentre pas dans le jeu
Même si Au bout du compte je suis
Du point de la société
A l'arrivée
comme à peu près tout le monde
Un simple numéro &
Un gogo

 

15 juillet 2010

Crin de cheval


J'aurai toujours une mèche rebelle
A feu follet
A embraser
D'un seul trait
Un simple épi de blé
Planté au sommet
De mon crâne
Entêtée
Un brin mal peigné
A partager
Avec la nature


18 avril 2010

Poids chiche

VOC013


Les paroles pare-balle
Perdues dans la foule
Cherchent quelque chose
Qu’on leur a volé
Quelqu’un à dire
A se mettre sous la langue
Les dents sont dures...

Dire à vue
A la manife rêve...
Battons le bitume
Pour en faire du goudron
A leur mettre avec des plumes
Sentons-nous revivre
Sous les pavés nos cœurs
Enferrés
Aux souliers souillés
L’invisible s’invitera
Dans nos yeux habités
Nous serons cent milles mille
A perte de miles
Pas à pas...

Milieu de personne
D'habitude
Quand nous sommes
Les atomes
D’un monde atone
Crochu
Bête de somme
D’une société consomme
Prends-moi la main
Mani-Manu
Anti-militari
Assomme !

A l'élan sauvage
Cerf, Cerf, ouvre-toi
Desserfs-toi
Jette-toi en cris tes chant
Lutte en hutte
Bariole tes colères
Vois rouge, noir, vert de rage
Passe-partout les Etats
Toutes les couleurs
Respire un bon coup
Evacue la misère
De tes pleurs peurs
Des vies pourries
Sous le taire
Brise leurs bois !

En écrivant révolté
Des parpaings de leurs poings
Sur les papiers froissés
Je naquis en maquis
Avec dans la main
Des bouts de friches
Mauvaises graines
A semer de brousses
Rebrousser la frousse
Les anciens chemins
Aux branches amies
Mènent à rom
Aux arbres libres
Avec leurs lits d'amours
Sur l'herbe fleurie
Allongeons-nous à la renverse
Des prisons du monde
Nous retrouverons
Le goût des langues confisquées
Bouches décousues
Vagabonde

On nous cache
A nous
Derrières des murs de mots
De séparation
Derrière les barbelés
Enfer d'hypocrisie
Cisaille sous la grisaille
Je nez rouge, en genêt

Nous partageons dans nos veines
Les mêmes rêves rouges
Buvons-nous des lèvres
Nos langues
Frères et sœurs
De cœur de couleur...

24 février 2010

Fêtes ce qui vous plait

Une maison et moi vivent des mois dans le temps mou ah
Une très vieille dame avec des bigoudis et son tricot fume sa pipe dans la cuisine
Un petit Indien sauvage court et crie à cheval dans le salon
Un garde-champêtre sévère, teigneux comme pas deux, ronchonne après eux
Un adolescent, aventurier romantique pétri d'idées folles et d'amours déçues, s'impatiente dans sa chambre
Une petite fille timide au regard noir tient fort sa poupée chiffon en bas des escaliers
Un bibliothécaire sérieux n’aime que le silence et rouspète pour qu’on le laisse lire il monte au grenier
Un joueur d'échec pas très doué pour le jeu abandonne la partie
Un vagabond rêveur aussi pauvre que Diogène gagne une manche
Un vieux monsieur a perdu pour un jardin de sourires
Une femme éperdument amoureuse rougit comme une tulipe à la moindre page d'un romans d’amour sans dessus dessous
Un philosophe à la pensée voyageuse rien qu'à sa vue se sent déjà en partance pour Vénus
Une femme féministe et rouge comme une communiste souhaite à tout prix être amazone
Un solitaire onirique essaye d’apprendre à jouer la musique sur sa zone
Tant disque, une solidarité de jonquille a envahi le pallier
Les baisers à peau cuivrée filtrent des tuiles et tombent par la gouttière
Un mouton noir sur un carré de chocolat blanc croque le pré
Des roses rouges s'épêle-mêle au lit ruisseau en effervescence
Encore dix mille, cent mille manifestants !
Descendus dans la rue
Nous nous noyons dans la foule mi lionnère en colle air
Etendue sur une bande de mille milles yards d'aires
Longo Maï

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