Ayacha dite Vivante Ayacha parle idéalen rêve je
Ayacha dite Vivante
Ayacha parle idéal
en rêve je l’entrevois
touché à ses sens
herbes folles percent l'asphalte
coquelicots colorient les bétons blêmes
vaches paissent paisibles au champ de mars
ville refleurit bucolique au pacifique
colchique par les prés, plus de bombe plus de fusil
bataille de pollen !
états libres et sans esclave
l’amour a brin d’espérance
se pointe sous la surface
nous attend
tissons nos vêtements
en tissu social
pour tous les gens
pétris d’humanité
filés dans la constellation chaude
d’hommes et de femmes et de différences
ne nous défilons pas
filons ensemble
plus de prison sale plus d’armée
pour les habitants de la nature
vivons en paix
la terre est à tout le monde
et la rue est à nous
ruons-nous !
dessinons aux maisons des dromadaires
aux bosses rebondies comme les collines de rêves
allons aux champs sifflotant
les bois investissent les villes
le lierre grimpe aux immeubles
la musique s’anime autour des feux de fête
la nature nous retrouve
avec le goût d’aimer
dans chaque bouche
nos échanges en chansons
chansonnent les vieux problèmes
métamorphosés en poèmes
des livres à venir délivrent la vie
de la longue déshumanisation
les bisous volent en nuées
compagnie des langues joyeuses
grave et tendres à donner
le baume au cœur parsemé
de grains de beauté ensoleillés
aux vagabonds des nuages
Ayacha
A ses grands yeux ouverts
sur le monde cru
sa parole coule en cascade
du volcan organique
claire et fluide
une fontaine de jouvence
enfouie resurgit
elle inonde le monde
de la générosité
des yeux verts
un jour amour foule circule librement en toutes langues de nous tous
luth à la lutte !
Crie AYACHA